Il y a des jours ou je ne suis qu’un gros morceau d’enthousiasme. Ça fait tâche sous les plafonds de l’hôpital. Z’aiment pas la couleur. Dites… je vais me gêner ! Et je saute si je veux dans les flaques de sang. Pieds joints encore. Tralala ! J’ai le rire… le sourire… c’est pas tout le monde… Même les projets, j’ose ! Vous verrez… j’hésiterai à rien.

Un jour va venir où je pourrai gueuler : mes frères, mes sangs, je suis là ! Les bras grands ouverts qu’on va s’accueillir. S’embrasser. S’accolader. Se perdre les mots. Pleurer… non, tu parles ?! Se retrouver après de tels infinis… ? Pleurer, ouaip ! Et boire, après, pour bien goûter cette émotion de nous. Les projets ? Simples : vous, moi, nos capharnaüms, tout le reste de la vie qu’on va se baiser… et puis c’est marre !

Bon… après… voilà ! Un médecin, deux infirmières, trois nuages. Le vent qui se lève. Crac ! Plomb ! L’enthousiasme, c’est comme l’amour, ça fait du bruit, mais ça dure pas.

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