Pourquoi “je” n’est pas un hôte ?!

Oh ! your heart seems so silent…
Why do you breathe so low… ?

souris
Le soleil de février semait des fleurs blanches dans les gouttières du printemps. J’avais au moins mille ans… Tes lèvres ! Ton corps ! Nos murmures… cette nuit !
La plus belle des saison ! Les aveux câlins, les fleurs rêveuses, les étoiles mutines, nos mains… quoi encore ?! Mignone petite chose, étrange petite souris… quoi, encore ?!

Elle, elle navigue dans la pudeur. C’est mignon, peut-être très joli, vraiment ! Même si ça manque un peu de lumière… Coiffée vaguement, légèrement maquillée, en habits nuageux, avec ce truc qui traîne au fond des yeux… une déchirure adorable !

Moi, je t’illuminerai toute. J’ai des soleils à donner tu sais ! Des fontaines flamboyantes, des éclats, des parfums… milles petites vengeances aussi.
C’est méchant putain, mais c’est si bon !

Elle était comme une fleur dans une cage. Oh la jolie rousse !

Cent-millième de seconde. Madame qui passez… cent-millième de seconde. A peine… ! c’est déjà vachement l’éternité ! Mes yeux, mes mirages. L’orage qui roule, les feux d’alarme, le vent debout, la pensée qui te devance, et puis tout encore… Madame cent-millième de seconde. C’est ma peau contre tes sortilèges. D’avance, la fracture.

Madame ma rouquine. T’es qu’un ventre de fille. Tu t’appelles la nuit, déjà. T’es l’océan. J’ai les émotions qui roulent bord sur bord et la mort lente. Mes doigts pris dans tes cheveux d’Irlande.
Rouquine comme une ombre…

J’ai cru en toi. Tu sais ?! En nos poèmes. En tes adolescences. Et puis aussi à l’encens… aux métaphores. A nos rêves sur ton ventre. A cette putain de sève grimpante…

J’ai cru en toi… en nos paresses. Nos bateaux… Et l’vent du nord… tu sais… l’opéra de nos yeux ! Tu t’souviens ? Le vert, le bleu, l’animal ?! Les oiseaux fous. Les hautes tours. Les barricades. Les désirs mille fois rapiécés… et puis nos brumes lointaines… ! et puis la mort de nous, enfin !

Ici, t’es rien qu’une pauvre frimousse. Une photo dégueulasse qui traîne dans ma mémoire. Un vieux machin magnifique avec un prénom de légende… ma p’tite girl ! Ma souris…
Tes émancipations, mes vagabondages, nos violons… nos fureurs océanes… au feu !
C’est l’temps qui mesure la tendresse. C’est l’temps qui fracasse tout !

Tout a changé ici, dedans-moi, tu sais, les incendies, les cascades, etc, etc… j’suis maintenant loin d’être nous. Putain, l’bordel !

"Ce n’est rien, Seigneur. C’est une femme, sur un trottoir, qui passe et qui gagne sa vie parce qu’il est bien difficile de faire autrement.
Un homme s’arrête et lui parle parce que vous nous avez donné la femme comme un plaisir.
Et puis cette femme est Berthe, et puis vous savez le reste.
Ce n’est rien. C’est un tigre qui a faim...
"

"Bubu de Montparnasse" – Charles-Louis Philippe

Il faut ici des nouvelles sensass…
Bof ! C’est un charnier ! Deux mille dix-sept est rempli de silence.
Hop ! aux archives ! Page blanche…

Deux mille dix-huit commence…
Rendez-moi la folie. Les mots. La nuit. Les chiens. La musique. L’océan. Et puis, et puis, les femmes… des raisons d’écrire quoi !
J’suis de ceux-là qui hésites. Merde, la vie, ça se raconte ou ça se vit ?!