J’ai ce putain d’avantage, moi, salope, d’avoir enterré mon père et ma mère ! D’avoir enterré en suivant, unes à unes, mes illusions. Cher, tu vas le payer cher, un jour ! Hors de prix même ! le bandeau que tu te colles sur les yeux.

Tes beaux sentiments. Tes belles paroles. Tes raisonnements. Et mes deux mains crispées sur tes hanches de belle raisonneuse… Mon arme. Vas-y ! Plus tu t’égares, plus ton corps vient à moi ! Le crime parfait…

Même les jours de quand ça pleut, le ciel a le don…
Wagner, Chopin, un piano, Robin… Tout est musique ! Un nuage essore ses violons, trois sauts dans une flaque, et voilà que le pain coûte une bouchée de pain. Tout est rigolo ! Même la lumière, ça se peint…

Nos photos surexposées
Quatre sucres dans un café
Ton pardon contre ma revanche
L’ombre d’une idée sur tes hanches

Vingt kilomètres dans les pompes. Neuf cent mètres de dénivelé.

Il y a des tas de trucs pour te boucher la vue : l’amour, l’indifférence, le brouillard, la mémoire, la nuit, etc, etc…
A cet instant, à mille sept cent mètre d’altitude, la seule chose qui me bouche la vue, c’est un gros paquet de nuages en dessous de moi.
Rien d’autre n’existe !

J’étais déjà loin. Dans des étincelles douloureuses. Dans l’obscurité.
Tu n’étais pas encore là…

Je viens des cîtés du sable. J’arrive dans le profond du béton… dans le coeur des villes bidons. J’habite un continent électronique. J’ai mes réflexes d’Europe qui pagaient dans mes rêves d’Afrique. Je viens de la pluie et de l’orage, je viens avec un équilibriste dans la tête, je viens avec… un rien de rage !!!

Et après… ?!

…miAouw doWn

(retour en Mai ?)